52-Leffonds, ancienne commanderie de Mormant – vol de quatre éléments de la peinture murale ornant le premier étage de la « grande dîmière » classée au titre des monuments historiques par arrêté du 21 juillet 1989. Cette dégradation a été signalée au Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de Haute-Marne le 30 août 2015.
Un examen de la peinture murale a été effectué le Le 29 septembre 2015 par Pauline Lurçon, conservateur des monuments historiques à la DRAC Champagne-Ardenne. Une plainte a été déposée par la commune propriétaire le 2 octobre 2015. Constations La peinture murale objet du vol représente la Déploration du Christ. Elle est en partie lacunaire. Sept personnages bibliques sont clairement identifiables (de gauche à droite) : saint Jean-Baptiste, saint Jean, la Vierge soutenant le Christ mort, une sainte femme, sainte Madeleine tenant la main gauche du Christ et une seconde sainte femme. Les personnages situés à l’extrémité gauche sont lacunaires et ne peuvent pas être identifiés. La peinture murale était intacte lors d’une précédente visite le 4 février 2015. Depuis cette date, quatre morceaux de la peinture murale ont été détachés. Ces morceaux correspondent à l’Agneau de saint Jean-Baptiste (h : 0,15m ; largeur : 0,185m), aux têtes de saint Jean et du Christ (h : 0,50m), à la tête de la Vierge (h: 0,19m ; largeur : 0,19m) et au buste de sainte Madeleine (h 0,36m ; largeur : 0,17m). Sous la peinture, des fragments de petites dimensions ont été rassemblés sur un banc (sans doute par la personne ayant découvert la dégradation). Il y a une trentaine de fragments de petites dimensions. Ces fragments sont difficilement identifiables, à l’exception du celui de l’œil droit de sainte Madeleine. En rassemblant tous les fragments présents sur place, il est impossible de reconstituer les éléments manquants de la peinture murale laissant supposer que les autres éléments ont été emportés. Les traces d’un outil pointu, peut-être un burin, sont clairement visibles au niveau de la tête du Christ. Au niveau des quatre zones touchées, l’enduit supportant la peinture murale a été retiré intégralement, laissant apparaître les moellons. La découpe régulière et rectangulaire du visage de la Vierge et de la sainte Madeleine, ainsi que l’absence de fragments en nombre suffisant au pied de la peinture murale, permettent d’exclure une dégradation de la peinture sous l’effet du vieillissement et des conditions de conservation et laissent supposer qu’il s’agit d’un vol.
Photographie du 04 janv 2015
Date de dernière mise à jour : 09/01/2024
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